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Petite histoire du cinéma d’animation II
Walt Disney (suite)
Piero Zanotto

Techniques nouvelles

Fantasia fut sans aucun doute le fruit d'une grande ambition. Depuis longtemps Disney se proposait de visualiser la musique par le dessin animé et ses premiers essais dans ce sens, à l'occasion de courts métrages comiques, eurent des résultats assez heureux. Il eut recours pour Fantasia aux procédés techniques les plus avancés; ainsi, une bande sonore à plusieurs pistes lui permit d'obtenir un effet stéréophonique de qualité appréciable, quinze ans avant que le cinémascope ne généralisât l'usage du relief sonore. Il ne s'en attira pas moins des critiques sévères, parfois même excessives, de la part des tenants de la sacralité de la musique classique. Loin de lui, pourtant l'idée de profaner par ses dessins les oeuvres de musiciens aussi illustres que Bach (Toccate et Fugue), Stravinsky (Le Sacre du printemps) Tchaikowsky (La Suite Casse-Noisette) Ducas (L'Apprenti-sorcier incarné par Mickey Mouse), Beethoven (La Symphonie pastorale), Ponchielli (La Danse des heures), Moussorgski (Une Nuit sur le Mont Chauve), ou Schubert (Ave Maria). Il entendait seulement, avec l'aide du chef d'orchestre Leopold Stokowski, entreprendre une petite excursion interprétative de pure fantaisie. Cette tentative apparaît d'ailleurs encore aujourd'hui comme un ingénieux et fécond commentaire graphique de chacune de ces partitions célèbres. […]

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Source type Magazine
Volume 43
Published
Language fr
Document type Feature
Media type text
Page count 2
Pages pp. 52–60

Metadata

Id 3476
Availability Free
Inserted 2017-10-25